Toulouse, motivés

Et si on prenait exemple:

exemple d'action similaire à celle organisée par nos voisins de Chenôve le 15/01,
à imaginer à l'échelle de Dijon et agglo le 19 ou lors d'une prochaine action + visible?

dans Libé ce jour,
édition Toulouse:

Aux flambeaux et en cortège nocturne. C'est ainsi que les parents d'élèves et les enseignants de 102 établissements scolaires de Toulouse et les professeurs de l'IUFM ont manifesté contre les lois Darcos cette nuit du mardi 3 février.

Partis de cinq points de rassemblement différents, ils étaient 4000 selon les organisateurs, 3000 selon la police à l'arrivée cette nuit sur la place du Capitole.

19 h, métro Patte d'oie, rive gauche de la Garonne. Les parents d'élèves, pour la majorité accompagnés de leurs enfants convergent vers le point de rassemblement. Lampes de poche, frontale, torches et gilets fluorescent : pour cette sortie nocturne, chacun a amené le matériel nécessaire.

Gamine1Les enfants de l'école Bénazet prennent la tête du cortège. Sandrine, l'une des mamans «en colère» lance un tonitruant «Darcos t'es foutu!» à travers son porte-voix. Il est  repris en chœur par les mômes,  et accompagné à l'accordéon par deux pères chargés de donner le rythme.

Ambiance prise de la Bastille. «Nicolas Sarkozy affirme que les manifestations ne se voient pas, peut-être que cette fois-ci il nous verra mieux à défaut de nous entendre», commente Myriam accompagné de son fils de huit ans.

 

Le ton est donné. La manifestation lancée à l'appel des parents d'élèves et de la Fédération des Conseils de parents d'élèves (FCPE) se veut «festive et spontanée».  Elle est surtout «déterminée», ajoute Isabelle Ricard, parent d'élèves de l'école Molière. Laquelle reprend: «Ce rassemblement est dans la continuité de la grève générale de jeudi dernier. Au delà de la lutte contre la réforme Darcos, nous voulons une autre société. Aujourd'hui c'est par le bout de l'éducation que cela est exprimé, ajoute-t-elle C'est grave. Pour l'instant la réaction reste sympa. Mais cela finira peut être par une bataille rangée».

Au fil des carrefours, d'autres parents accompagnés de leurs enfants rejoignent le cortège. Ils sont prés de 300 au passage du Pont Neuf au-dessus de la Garonne. Avec les parents d'élèves, il y a aussi des enseignants. Comme Corinne, institutrice en CE2 payé 1700 euros net mensuel «pour10 mois répartis sur 12», précise-t-elle. «Cette manifestation n'est pas une revendication salariale, dit-elle. Nous la faisons de nuit en dehors de nos heures de travail et du temps de grève».

François Briançon, élu Ps de la mairie de Toulouse est là lui aussi, mais «seulement en temps que parent» : «Nous sommes dans une confrontation entre familles qui s'impliquent et un gouvernement qui n'entend rien, dit-il. Cette manif n'est pas encadré par des partis politiques ni  par des syndicats. Le gouvernement devrait faire attention à ce qui est en train de se passer»

Une heure plus tard, le cortège parti de la rive gauche rejoint les autres venus du reste de la ville sur la place du Capitole. Les  fumigènes, et pétards accompagnent la foule qui grossit.

Á 20h 30, ils sont prés de 4000 face à la Mairie de Toulouse. Rejoints par les professeurs de l'IUFM, la manifestation tourne au happening général.

Photo009Un cercueil symbolise l'enterrement de l'enseignement. Les professeurs de l'IUFM et des écoles sont vendus dans une parodie de vente aux enchères. Jean-François Grellier, formateur à l'IUFM payé 2600 euros net après «35 ans de carrière» a le sourire: «Nous défendons tous un  enseignement de qualité, dit-il. Cela suppose aussi que les futurs enseignants soient bien formés».

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :